La cuisson parfaite d’un oeuf ?… 32 minutes

12 février 2025

À la coque, mollet, parfait… et bientôt par cycles ? Des scientifiques ont revisité la cuisson des œufs et proposent une méthode optimisée pour préserver leurs qualités gustatives et nutritionnelles.

Cuisiner un œuf est un exercice délicat : le jaune commence à se figer à 65 °C, tandis que le blanc (ou albumen) ne devient solide qu’à 85 °C. Cette différence contraint les cuisiniers à opter pour une « température de compromis », expliquent les auteurs d’une étude publiée dans Communications Engineering.

Le problème est bien connu : l’œuf dur, cuit 12 minutes à 100 °C, dépasse largement les températures idéales pour le jaune et le blanc. L’œuf parfait, lui, repose sur une cuisson douce entre 60 et 70 °C pendant une heure, garantissant un jaune crémeux mais un blanc trop liquide. Quant à l’œuf mollet, cuit six minutes à 100 °C, son jaune reste trop coulant.

Une cuisson par cycles pour un œuf idéal

Pour résoudre ce casse-tête, des chercheurs italiens spécialisés en polymères ont simulé le processus de cuisson grâce à un logiciel de dynamique des fluides. Leur solution ? Une cuisson alternée dans deux casseroles : l’une à 100 °C, l’autre à 30 °C. L’œuf est transféré d’une eau à l’autre toutes les deux minutes, pendant exactement 32 minutes.

Selon Pellegrino Musto, l’un des auteurs de l’étude, cette méthode permet d’atteindre un état stable avec un jaune maintenu à 67 °C, température idéale. Le blanc, quant à lui, oscille entre 30 et 100 °C au fil des cycles, assurant une cuisson homogène.

Un œuf mollet… amélioré

Lors de tests en conditions réelles, les chercheurs ont constaté que cette méthode produisait un blanc proche de celui d’un œuf mollet, tout en offrant un jaune semblable à celui d’un œuf parfait.

Autre avantage : cette cuisson cyclique permettrait de mieux préserver les nutriments. L’analyse chimique a révélé une teneur plus élevée en polyphénols – des composés bénéfiques pour la santé – par rapport aux autres modes de cuisson.

Séduit par cette découverte, Ernesto Di Maio, co-auteur de l’étude, a adopté cette technique pour sa famille et ses amis… qui en redemandent !

La Rédac